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Soutenance d'HDR d'Alexandre Degraeve

Amphi Rachel Carson (EB), campus d'Angers

Identifier et comprendre les mécanismes immunitaires des végétaux face aux bioagresseurs

Composition du jury

  • Alia Dellagi, Professeure, AgroParisTech, Rapporteure
  • Marc Bardin, Directeur de Recherche, INRAE, Rapporteur
  • Harald Keller, Directeur de Recherche, INRAE, Rapporteur
  • Marie-Anne Barny, Directrice de Recherche, INRAE, Examinatrice
  • Tristan Boureau, Professeur, Université d'Angers, Examinateur

                                                                                                                                        
Résumé 

L’immunité végétale se distingue de celle des vertébrés par l’absence de réponse adaptative capable de mémoriser et reconnaître de nouveaux bioagresseurs. En revanche, les plantes disposent d’une immunité innée reposant sur des récepteurs protéiques leur permettant d’identifier soit des éléments microbiens génériques partagés entre pathogènes, soit des éléments spécifiques à certains agents infectieux. La reconnaissance spécifique varie selon les cultivars, tandis que la reconnaissance générique est conservée au sein des espèces et même entre différentes espèces végétales. Une fois l’alerte donnée, l’immunité déclenche des voies de signalisation menant à un environnement (bio)chimique, propre à chaque espèce végétale, qui a pour finalité de limiter l’invasion et la propagation des agents pathogènes. Cependant, les microorganismes phytopathogènes ont développé des stratégies pour contourner ces défenses. L’étude de cette « guerre moléculaire » entre plantes et bioagresseurs constitue le fil conducteur de mes travaux de recherche. Elle met en lumière une coévolution permanente, où chacun des deux protagonistes cherche à prendre l’avantage. Ces travaux me permettent aujourd’hui de contribuer, sur le modèle pommier, au développement de concepts et d’outils de lutte contre les bioagresseurs s’appuyant sur l’immunité végétale, dans un contexte qui exige de quitter progressivement l’efficace facilité du modèle « un problème – un produit » pour aller vers des approches de protection intégrée des cultures qui nécessitent une bonne connaissance du fonctionnement des couples plantes/bioagresseurs considérés.