Témoignage
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Élodie et l'animal, toute une histoire

Elle n’a pas pris la voie classique pour rentrer à AGROCAMPUS OUEST mais sa force tranquille a payé : un beau parcours et des prises de responsabilité assumées.

Élodie

Elle est discrète mais sait très bien où elle va. Elle n’a pas pris la voie classique pour rentrer à AGROCAMPUS OUEST mais sa force tranquille a payé. Son fil directeur : l’animal. Un beau parcours et des prises de responsabilité assumées. Rencontre avec Élodie.

Ses parents agriculteurs en production laitière lui ont peut-être donné le virus, les vaches avec lesquelles elle a grandi aussi ! Car son bac S en poche, Élodie souhaitait un métier en lien avec l’animal. Vétérinaire ? Ingénieur agronome ? Ingénieur en agroalimentaire ? Les possibilités étaient vastes. L’accès aux écoles agro-véto par la voie du concours C lui parait la bonne solution. Elle s’inscrit au BTSA en productions animales au lycée Théodore Monod du Rheu (près de Rennes) suivi d’une année préparatoire post-BTS toujours dans le même lycée. Trois années variées et complémentaires : « Les deux années de BTS sont techniques avec beaucoup de terrain dont trois stages très formateurs. La marche est réelle avec l’année de prépa, beaucoup plus scolaire, mais le jeu en vaut la chandelle » confie-t-elle.

Ingénieur agronome : variété et pluridisciplinarité

Admise à AGROCAMPUS OUEST, Élodie avoue avoir été déçue de ne pas avoir Véto. Pourtant, trois ans plus tard, le constat est bien différent : « C’est chouette de pouvoir enfin entrer dans la vie active alors qu’en faisant Véto, il m’aurait fallu encore 2 années de plus avec une charge de travail très forte ! Ici, j’apprécie la pluridisciplinarité et la variété de la formation agronome ; les études sont bien faites et permettent de s’engager dans la vie associative et sportive : des lieux également très riches et formateurs ». Des engagements qu’elle met à profit : trésorière en L3 des InterAgros (manifestation inter-sportive rassemblant 2500 étudiants avec un budget de 250 000 €) organisés en Bretagne cette année-là, responsable de la communication interne au BDE (Bureau des étudiants) puis vice-présidente au cours de son M2.
« Trois prises de responsabilité vraiment très enrichissantes et valorisantes qui m’ont permis de diversifier mes compétences et m’ont fait grandir ».
Ses stages, Élodie les a bien sûr choisis dans le monde animal. A la fin de sa 1re année (L3), elle passe un mois dans une exploitation laitière puis part les cinq premiers mois de son M1 dans un laboratoire de recherche néo-zélandaise pour travailler sur la gestion du pâturage en production ovine cette fois-ci ! Une ouverture inestimable. « J’ai découvert un autre mode d’agriculture avec des très grosses exploitations, une culture très intensive avec beaucoup d’engrais. J’ai amélioré mon niveau d’anglais et visité le pays » raconte enthousiaste, cette bretonne de souche.

Concilier l’animal et l’économie

Quand vient la question du choix de spécialisation, les productions animales semblent l’évidence. Et pourtant, Élodie hésite avec la spé POMAR (Politique et marchés de l’agriculture et des ressources). Les discussions avec les élèves-ingénieurs en M1 et M2, ainsi qu’avec les enseignants, la confortent dans son premier choix mais ses modules optionnels sont en économie.
La troisième et dernière année, celle de la spécialisation, est studieuse et très professionnalisante.
« Il y a beaucoup de rencontres avec les professionnels qui viennent faire des cours, donner des conférences, proposer des sujets d’études. Les enquêtes sur le terrain sont également très formatrices. À la demande de la chambre d’Agriculture de Bretagne, nous avons interviewé
1200 étudiants des lycées agricoles du grand Ouest sur "leur vision du métier de salarié en élevage porcin", élaboré un questionnaire et analysé les données. C’est une année avec beaucoup de méthodologie, de prise de recul. Nous nous sentons bien préparés à la vie professionnelle et cela rend plus confiant ! » Après ce semestre riche et actif, Élodie effectue son stage de fin d’études à la chaire EEA "Entreprises et économie agricole", fruit d’un partenariat entre AGROCAMPUS OUEST et le Crédit Agricole en Bretagne. Sa mission : mettre au point un outil de pilotage économique et financier proposant des leviers d'actions pour réduire les coûts de production en exploitations laitières. Un stage finement trouvé puisqu’il traite des problématiques économiques dans le monde animal. Pour la suite, Élodie se verrait bien chargée de clientèle agricole. À elle de continuer à tirer le fil de la réussite !