Thèse dirigée par Charlotte Gaillard, UMR Physiologie, Environnement et Génétique pour l'Animal et les Systèmes d'Élevage (PEGASE) et Nathalie Quiniou, IFIP-Institut du Porc

Spécialité : Biologie et physiologie animales

Résumé

L’application d’une alimentation sur mesure ajustée sur l’énergie et les acides aminés sur une gestation permet de réduire légèrement les coûts alimentaires et fortement les rejets dans l’environnement sans dégrader les performances des truies. L’objectif de cette thèse est d’évaluer l’effet sur le long-terme de diverses stratégies d’alimentation sur mesure sur les performances des truies. Deux expérimentations in vivo permettent d’évaluer sur trois gestations consécutives deux stratégies d’alimentation sur mesure, tandis que quatre autres stratégies sont simulées avec un modèle nutritionnel. Ce modèle dérivé d’InraPorc, permet d’estimer les besoins individuels journaliers des truies gestantes. Les résultats obtenus mettent en évidence qu’ajuster la ration selon les besoins énergétiques individuels permet d’atteindre les objectifs d’état corporel à la mise-bas au cours des cycles successifs. Raisonner les apports en acides aminés selon les besoins individuels durant la gestation réduit de 16 % l’ingestion de lysine digestible sans affecter les performances productives des truies sur le long-terme. L’intégration d’équations permettant le calcul des besoins en phosphore dans le modèle permet d’ajuster les apports au besoin sur le dernier tiers de la gestation. L’application de cette stratégie conduit à un apport supérieur lors de la dernière semaine de gestation, sans effet sur la résorption osseuse. Les simulations indiquent qu’un potentiel de réduction des apports de phosphore existe lorsqu’ils sont ajustés au besoin sur l’ensemble de la gestation. Cette thèse apporte des références expérimentales et simulées pour ajuster finement les apports nutritionnels sur plusieurs gestations.

Mots clés : alimentation de précision, gestation, long-terme, modèle nutritionnel, phosphore