Composition du jury

• Béatrice Maurines, Professeur des universités, Université Lumière Lyon II - Garante
• Luc Bodiguel, Directeur de recherche – UMR Droit et Changement Social, Faculté de Droit et de Sciences politiques de Nantes – Président du jury
• Sandrine Glatron, Directrice de recherche, Laboratoire interdisciplinaire en études culturelles -  LinCs,Université de Strasbourg – Rapporteure
• Claude Compagnone, Professeur de l’enseignement supérieur agronomique, l’Institut Agro Dijon, UMR CESAER - Rapporteur
• Patrick Mundler, Professeur titulaire, Université Laval à Québec, Canada – Rapporteur
• Emilie Lanciano, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2 - Examinatrice

Résumé
Le mémoire analyse l’émergence et la trajectoire du « référentiel de reconnexion », liant agriculture, alimentation, environnement et territoires, dans un contexte de transition. Il retrace la structuration progressive de ce référentiel entre 2008 et 2022, en mobilisant la perspective multi-niveaux (MLP) et l’analyse cognitive des politiques publiques.

Il repose sur cinq hypothèses sur la nature, l’ancrage, les effets et les limites de ce référentiel, notamment son articulation avec les circuits courts, l’agroécologie et les dynamiques territoriales. Le mémoire montre comment les niches d’innovation se structurent en réseaux pour influencer le régime dominant, et comment le référentiel s’ancre localement avant de percoler à l’échelle nationale.

Le travail met aussi en lumière les mécanismes de sélection et relégation affectant certaines formes d'agriculture et certains consommateurs, notamment les plus précaires. L’impact paradoxal de la crise du Covid-19 est souligné : d’abord vecteur de reconnaissance, elle amorce ensuite un recul au profit de la notion de résilience, présente de longue date mais qui pilote désormais l'action publique. Ce basculement marque une inflexion politique majeure. Le mémoire conclut sur les perspectives de recherche dans ce contexte de crises renouvelées.