Thèse dirigée par Manuel Plantagenest, UMR "Institut de Génétique Environnement et Protection des Plantes" (IGEPP)

Spécialité : Écologie et évolution

Résumé

Cette thèse a évalué comment les gradients d’hétérogénéité du paysage et d’intensité de gestion locale influencent la régulation d’E. lanigerum, en modifiant les populations d’ennemis naturels et la structure de leurs interactions trophiques dans les vergers de pommiers. Les vergers différaient par leur hétérogénéité configurationnelle et compositionnelle, l’intensité d’utilisation des insecticides et la présence de haies de P. coccinea. L’incidence du puceron, le parasitisme par A. mali et l’abondance des prédateurs ont été quantifiés, et les réseaux trophiques ont été reconstruits à l’aide d’analyses moléculaires de contenu intestinal. Les paysages plus hétérogènes abritaient davantage de prédateurs, tandis que les plus simples présentaient une incidence et un parasitisme plus élevés d’E. lanigerum. L’usage intensif d’insecticides a réduit le parasitisme et l’abondance des prédateurs, alors que les haies de P. coccinea ont maintenu les populations d’A. mali et compensé partiellement les effets négatifs de la gestion chimique. Les analyses moléculaires ont révélé des régimes alimentaires généralistes, une prédation intraguilde fréquente et une consommation de plantes. Les réponses des interactions au paysage ont été faibles, mais la structure globale des réseaux est restée stable. Cette stabilité reflète probablement la flexibilité trophique et la complémentarité entre prédateurs, qui soutiennent la régulation d’E. lanigerum dans les vergers de pommiers.

Mots clés : Intensification écologique ; hétérogénéité du paysage ; insecticides ; Aphelinus mali ; prédateurs généralistes

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