La culture du colza est soumise à de fortes contraintes dès les premières étapes de son développement. Une germination et une levée rapides et homogènes sont essentielles pour assurer une implantation efficace, limiter la concurrence des mauvaises herbes et mieux tolérer les stress précoces. Mieux comprendre ce caractère complexe et contrôlé par de nombreux facteurs est crucial pour améliorer la productivité.

Dans une étude, plusieurs méthodes ont été mises en œuvre, combinant l’étude des gènes, l’observation des caractéristiques des plantes, ainsi que l’analyse de données issues de mesures spectrales afin de mieux comprendre les mécanismes qui influencent la germination.

Dix-sept régions du génome ont ainsi pu être associées aux traits de germination, dans une population de colza oléagineux présentant une forte diversité.

Si la plupart des gènes favorables à la germination sont déjà présents dans cette population, l’approche combinée a permis d’identifier des effets additifs faibles et non additifs, souvent inaccessibles via les méthodes classiques d’analyse génétique.

Par ailleurs, la méthode basée sur l’observation des caractéristiques visibles des plantes (appelée prédiction phénomique) s’est révélée particulièrement efficace pour estimer la qualité génétique des graines, indépendamment de leur origine génétique.

Appliquée pour la première fois au colza, cette méthode a montré une capacité prédictive supérieure à celle reposant uniquement sur les données génétiques.

Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour exploiter au mieux la diversité existante. Ils pourront notamment guider la création de groupes de plantes utilisés comme base pour sélectionner de futures variétés — une étape stratégique appelée pré-amélioration. L’objectif : identifier et développer des colzas capables de bien s’implanter dans des conditions de culture variées.