L’eau est indispensable à la vie : elle alimente les humains, les plantes et les rivières, et circule à travers les nappes souterraines. En Bretagne, les trois quarts de l’eau que nous utilisons proviennent des rivières, elles-mêmes soutenues par de petites nappes situées dans les roches du sous-sol.

Depuis les années 2000, l’allongement des périodes sans précipitations entraîne des sécheresses agricoles et hydrologiques, y compris en hiver, ce qui met sous pression l’approvisionnement en eau, l’agriculture et la qualité des milieux aquatiques. Dans ce contexte, il est devenu indispensable de mesurer précisément l’humidité des sols, c’est-à-dire la quantité d’eau disponible dans la zone racinaire.

C’est l’objectif du projet BOSCO, mené en Bretagne par trois laboratoires de recherche, dont l’UMR SAS INRAE–L’Institut Agro, et financé par le CNES et le Space for Climate Observatory (SCO).

BOSCO vise à construire un outil à très haute résolution spatiale et temporelle pour estimer la teneur en eau des sols bretons. Grâce aux satellites Sentinel-1 et Sentinel-2 du programme européen Copernicus, il est possible de mesurer l’humidité de surface sur l’ensemble du territoire.
L’équipe a développé une chaîne de traitement des données en trois étapes :

• Estimer l’humidité des sols à partir d’images satellites radar et optiques,
• Relier ces données aux parcelles agricoles de toute la Bretagne (environ 440 000), sur une période allant de 2017 à 2022,
• Mettre à disposition ces informations, ouvertes à tous, sur le portail cartographique GéoSAS.

En fournissant ces données, le projet BOSCO apporte ainsi un appui concret aux agriculteurs, aux collectivités et aux décideurs publics pour mieux gérer l’eau, adapter les pratiques agricoles et contribuer à préserver les ressources dans un contexte de changement climatique..